mardi 23 juin 2009

Le paon du jour - inachis io


Il est placide mais je n'ai pas osé trop l'approcher.
Le paon du jour (Inachis io). Je ne le connaissais que par les livres. Il referme ses ailes d'un coup sec pour presque disparaître du regard. Il ressemble alors à une vieille écorce calcinée. D'ailleurs, c'est généralement dans les arbres creux qu'il hiberne dans son impeccable tenue de camouflage (dans les maisons aussi, paraît-il).

On trouve sa larve sur les orties dans des nids tissés, puis elle quitte la collectivité pour terminer sa transformation en solo. Les orties ne sont pourtant pas très à l'aise ici. La terre est trop pauvre. Mais la ferme voisine fournit du beau fumier de vache où elles poussent à volonté, les larves doivent nicher par là-bas, je suppose. Et comme je suis en train de préparer un carré d'orties, il pourrait s'y plaire et s'y reproduire à loisir ; d'autant plus que tout est favorable à la nourriture de l'adulte, dans mon jardin.

Belle rencontre...

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7 commentaires:

eLeF a dit…

l'angle de ta photographie est particulièrement intéressant, il donne bien à voir le masque du papillon... Je crois que celui ci était l'un de ceux que je préférai attraper enfant (avec les jaunes citron), peut être parce qu'il me rappelai le chat (inconsciemment alors hein?!!!).

Lucie Le Blanc a dit…

Magnifique spécimen ! On dirait vraiment un chat ! Nous n'avons pas ce genre de beautés, chez nous. À part le Monarque, nos papillons sont très peu colorés.

Djoz a dit…

eLeF : Marrant... tous ceux à qui je montre ce papillon me racontent des anecdotes de leur enfance. A croire qu'il revient de loin !

Lucie : Tu rigoles ? vous avez d'aussi magnifiques ! Dont un, d'ailleurs qui lui ressemble comme un cousin...
Papillons communs au Québec

eLeF a dit…

peut être qu'ils étaient plus nombreux...

Djoz a dit…

C'est bien ce que j'ai fini par supposer... La chasse aux orties de l'époque et leur réhabilitation actuelle, peut-être... Je vais fouiller par là pour voir si on en parle quelque part.

Lucie Le Blanc a dit…

Ben je dois pas regarder aux bons endroits ! lol Merci pour le lien. Tu les attires volontairement ou bien ils se pointent chez toi sans invitation ?

Djoz a dit…

C'est la prairie naturelle qui les attire. Tu les vois voleter au sommet des herbes, à hauteur de la taille, à la recherche de leurs fleurs préférées. En fonction des plantes qui poussent ici, je commence à comprendre quelles chenilles et quels papillons je suis susceptible de croiser.

Celui-ci, par exemple, était posé sur une des palettes qui entourent le compost. Le compost est fortement chargé en azote, terrain favori des orties.
Comme je veux introduire l'ortie dans mon jardin pour me nourrir et soigner les légumes, je vais demander au voisin qui en a, un peu de fumier de vache. Je prendrai volontairement quelques pelletées à proximité de ses orties, ce qui m'assurera forcément quelques graines, qui ajoutées à mon compost, permettront la levée de nouveaux plants.
J'aurai du coup, l'ortie pour héberger les chenilles du Paon du jour, qui adulte, se nourrira de la prairie. Je devrais donc, d'ici quelques années, en voir beaucoup plus sur mon terrain.

La démarche n'est pas volontaire mais elle est conditionnée.

En favorisant la présence des plantes, en les laissant finir leur cycle de vie, j'assure aussi le gite et le couvert aux papillons et autres insectes, qui eux-mêmes nourrissent les oiseaux, qui à leur tour disséminent les petites graines qui poussent toutes seules pour donner des arbres et des plantes qui me nourrissent également et tout recommence ...

C'est bien au milieu de tout ça que j'aime vivre.